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Matar a Saudade ? C’est quoi cette histoire ?

La Saudade, tout le monde en parle . . .
seuls quelques uns la ressentent.

Chaque année, c’est la même chose, la rentrée de septembre est une période de grands troubles.
Mais où es-tu partie en vacances pour revenir dans cet état ?

Je suis partie au Portugal !

En effet, je reviens du Portugal avec :

  • Des souvenirs pleins la tête et les valises,
  • Des images d’horizons, d’océan à perte de vue, pour une année complète,
  • Une peau bronzée au possible,
  • Des papilles en délire après avoir mangé de merveilleux poissons frais, et des tomates au goût de vraies tomates,
  • Chargée de la douceur de vivre et de la gentillesse des habitants des villages, les voisins, mes partenaires fournisseurs, les commerçants, etc…

Je reviens du Portugal, le sourire aux lèvres en pensant à ce petit bout de terre qui m’offre tant de joies… et pourtant je me sens bizarre, triste et joyeuse à la fois …. Bizarre, oui c’est le mot !

Pourquoi ? C’est simple, je viens de quitter mon petit coin de paradis, une fois de plus…

Mon point de chute, c’est l’Algarve, mais cela pourrait être Lisbonne, la côte d’Argent ou Amarante au Nord du Portugal.

Chacun son histoire, son destin et son port d’attache. Le mien, c’est l’Algarve, petite pointe de l’Europe, au sud extrême du Portugal.

C’est ma deuxième maison, ma terre familiale, la terre de mes origines, de mon histoire personnelle. Heureusement, je reviens « chargée » à bloc de bons moments et de si agréables sensations. Je reviens « chargée »  des bonnes et belles choses que je peux ramener en France, le fameux kit de survie (de produits portugais) indispensable  pour tenir jusqu’au prochain voyage !

Je fais partie de milliers de franco-portugais (à prendre au sens large, je ne vais pas développer les différentes situations ici et aujourd’hui !) qui se partagent entre la France et le Portugal.

Comme chaque année, c’est l’exode du mois d’août qui nous mène au Portugal une année de plus. Notre vie est toujours en trait d’union entre les deux pays. En France, on ne pense qu’à partir, on ne pense qu’au prochain voyage. On agrémente le quotidien de petites touches lusophones pour nous donner le sourire et « matar a saudade » comme on dit !

Comment, on “tue” la Saudade ? 

Je vous passe les détails du retour en France, soit en voiture et dans ce cas il faut être expert en rangement optimisé, en soit en avion… et dans ce cas le kit de survie est réduit à son strict minimum.
Ou bien, dernière astuce expérimentée, le bagage supplémentaire dans la soûte de l’avion ! C’est chéri qui est content !

Ce petit coq a une histoire… il porte bonheur !

Je peux vous dire qu’il n’y a pas une maison portugaise sans un petit coq de Barcelos, c’est la base.

La ville de Barcelos, se trouve dans le nord du Portugal, près de la ville de Braga. Là-bas, les admirez dans toute la ville en très grands formats et de toutes les couleurs. C’est une charmante petite ville, touristique mais néanmoins très agréable.

Je vous raconterai plus tard l’histoire de ce petit coq… c’est promis !

On continue avec les petits riens qui font beaucoup …. Qui ne connait pas ce savon, ne peux pas comprendre. Ce savon, a une odeur bien particulière. L’odeur des souvenirs de l’enfance.

C’est aussi et surtout le souvenir de ma grand-mère portugaise qui lavait nos tee-shirts à la main et nous les nous rendait avec son parfum unique gardé au fond de nos coeurs.

Voilà, pourquoi j’achète ce savon, juste pour son parfum.

Indispensable au kit de survie, le flan portugais.

Oui, je sais, on le trouve dans les supermarchés portugais en France, mais il n’a pas le même goût. Si, si, je vous l’assure. Lol !

Mais, mes enfants ont pris l’habitude que je leur prépare ces flans même s’ils préfèrent quand je leur fais le véritable “pudim d’ovos” fait maison. J’ai choisi de vous parler de ces 3 produits portugais emblématiques mais la liste est si longue que choisir est juste impossible. Mais, je l’ai fait !

« Matar » quoi ? C’est quoi cette histoire ?

C’est ce sentiment diffus que l’on ressent au retour des vacances d’été, lorsqu’il faut remettre notre vie en route pour une année. Une année pendant laquelle il faudra gérer notre travail, notre famille, nos activités diverses…. Et cela malgré notre manque du Portugal. Toutes ses odeurs, ses saveurs, ses couleurs qui nous rendent joyeux. Alors pour nous aider à surmonter ce sentiment nostalgique, ce sentiment de tristesse lorsque l’on se remémore les lieux, les fêtes, les paysages, les gens que l’on a côtoyés pendant le mois d’août, on va user de toutes les ruses et astuces …

On va « Matar a saudade », on va « tuer la saudade » !

Désolée, c’est intraduisible en un mot ! Si, si, même les plus grands linguistes sont d’accord à ce sujet.

C’est un mélange de tristesse joyeuse que seuls les portugais peuvent comprendre. Tristesse parce que l’on est loin de ce et ceux que l’on aime, joyeuse parce que sa simple évocation nous met un petit sourire nostalgique sans que l’on s’en rendre vraiment compte ! C’est cet état très ambivalent qui caractérise la Saudade.

Alors pour que cela soit plus doux, plus supportable, on va avoir recours à toutes sortes d’astuces :

  • ramener toutes sortes de produits du Portugal qui nous rappelleront le pays comme, des savons, des crèmes, des shampoings que l’on ne trouve pas ailleurs bien sûr ! Si, si je vous assure ! hi ! hi !
  • remplir des cartons de boîtes de sardines, de maquereaux, des patates douces d’Aljezur, des haricots blancs à tête noire pour les salades, d’huiles d’olive, des bouteilles de Porto, de vins, des saucisses portugaises pour les soupes d’hiver et des flans aux saveurs de notre enfance qui nous apporteront tant de plaisir aux mois d’hiver….
  • faire des cadeaux, aux uns et aux autres, parce qu’on aime faire plaisir,
  • acheter des épices et condiments pour préparer nos plats portugais,
  • ramener du savon bleu que l’on utilisera pas ! mais qui nous rappellera notre grand-mère portugaise et cela n’a pas de prix !
  • rapporter des tapis, des serviettes, des torchons…. afin d’animer notre intérieur aux couleurs du soleil,
  • revenir avec un Coq de Barcelos même un tout petit qui finira au fin fond d’un tiroir parce que ça porte bonheur.

La liste est évidemment non-exhaustive ! Elle dépend de vos goûts, de vos familles, de votre histoire, du lieu de vos vacances… Bref, on se fait plaisir.

Je vous rassure ! Je ne vis pas en autarcie complète avec mes provisions portugaises pour l’année ! J’apprécie moi aussi la raclette les soir d’hiver et le bœuf bourguignon de ma belle-mère !

J’aime la France, le pays qui m’a vu naître et grandir, et dont je suis si fière. Ses valeurs, sa culture, son histoire, sa gastronomie, bref, je suis Franco-Portugaise, c’est mon identité.

Néanmoins, cette « saudade » ne me quitte pas.

Tiens ! Je pense à Césaria Evora qui la chantait si bien cette Saudade. Allez, pour le plaisir : Cliquez ici.

Et pour les jours de très “grande Saudade” on se passe en boucle le titre de Mariza et on retiendra nos larmes, si on le peut !

Je vous dis : à très vite sur le blog d’Algarve in the Box, les réflexions à très hautes voix d’une franco-portugaise.

Michèle Nogueira Bassani
Fondatrice Algarve in the Box,
Le Portugal vient à vous !

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